Lundi matin 1er septembre dernier, le père Patrick Giraud – dit « PG » ou « le PG » – s’est endormi dans la mort.
Né à Bordeaux en 1933, le PG est élève à Sainte-Marie Grand-Lebrun de Bordeaux où il est camarade de classe et ami d’un certain Jean-Claude Délas. Entré dans la vie religieuse après l’obtention du baccalauréat, il fait ses premiers vœux de religion en septembre 1953. Envoyé en premier lieu à Antony pour suivre des études de lettres et de musicologie à la Sorbonne, il doit ensuite satisfaire au service militaire dans une période où, comme les autres jeunes hommes de son âge, il est engagé dans la tourmente algérienne. Cette expérience, parfois violente, l’a davantage ouvert au monde et l’a aussi endurci. Libéré des obligations militaires, il peut émettre les vœux perpétuels de chasteté, pauvreté, obéissance et stabilité dans la Société de Marie, puis rejoint le séminaire marianiste à Fribourg (Suisse). Ordonné prêtre, avec le père Délas, en avril 1965 à Bordeaux par le cardinal Richaud, archevêque de Bordeaux, il sert d’abord comme aumônier et enseignant en musique au collège Stanislas de Cannes, jusqu’au retrait des religieux marianistes de l’établissement cannois en 1970.
Il revient alors à Antony, mais cette fois-ci dans la nouvelle Institution Sainte-Marie qui vient d’ouvrir ses portes deux ans auparavant. C’est là qu’il peut donner le meilleur de lui-même : la grande œuvre de sa vie ! Il a été professeur de musique, enseignant en religion, aumônier ; il a surtout créé en 1970 la Manécanterie des Petits-Chanteurs de Sainte-Marie, qui devient en 1989 la Maîtrise d’Antony.
Reconnu dans le milieu parisien de la musique liturgique, il côtoie quelques grands noms des tribunes parisiennes et des compositeurs de musique sacrée. Actif dans la Fédération des Petits-Chanteurs, il est élu président de la Fédération française des Pueri Cantores en janvier 1992. À Sainte-Marie, nous lui devons la construction de l’orgue et la réalisation de la fresque de la chapelle.
Ces dernières années, il résidait à la communauté de la Madeleine à Bordeaux.
Nous confions le père Patrick Giraud à « la miséricorde de Jésus Christ qui nous aime personnellement, et qui est toujours avec chacun de nous comme il l’a promis » (PG, avril 2025).
