
Le 27 mai dernier, la Cité des sciences et de l’industrie à Paris accueillait la 16e édition des Olympiades Nationales des Sciences de l’Ingénieur (OSI). Seuls les projets sélectionnés lors des Olympiades Académiques ont pu participer à cette finale. Ce concours national met chaque année à l’honneur la créativité et les compétences techniques des lycéens de toute la France, avec pour objectif de concevoir en équipe un projet innovant d’ingénierie.
Parmi les 69 équipes finalistes venues de toutes les académies françaises (et 5 équipes d’écoles partenaires étrangères de Chine, d’Allemagne et du Maroc), notre équipe de 1res de l’Institution Sainte-Marie faisait partie des sélectionnées. Leur projet ? Un dos d’âne intelligent, baptisé Âne Genius.

Sous le thème de « l’ingénierie au service de la ville de demain », Clémence, Hugo et Pablo, encadrés par leur enseignante de sciences de l’ingénieur, ont travaillé dès novembre 2024 à la conception d’un dispositif de ralentisseur intelligent. Ce dos d’âne nouvelle génération se déclenche uniquement lorsque la vitesse des véhicules dépasse une certaine limite ou lorsqu’un piéton souhaite traverser. Grâce à des capteurs et un système de levage automatisé, ce dispositif ne gêne pas la circulation des véhicules prioritaires comme les ambulances ou les pompiers, garantissant ainsi sécurité, fluidité et respect des urgences. Le projet s’accompagnait d’un dossier écrit, d’un prototype fonctionnel et devait répondre à des contraintes économiques, techniques et réglementaires imposées par le concours. Il s’agit d’un travail multidisciplinaire mêlant programmation, mécanique, simulation, stockage de données et modélisation, représentant un réel travail d’ingénierie avancée.

C’était une journée intense et riche en émotions. L’équipe ISM est arrivée à 6h30 du matin pour préparer son stand. L’espace réservé au concours dans la Cité des sciences offrait une ambiance à la fois studieuse et conviviale. Chaque équipe disposait d’un stand pour présenter son projet aux 26 partenaires industriels et institutionnels, aux 130 jurés, 120 professeurs et autres élèves qui le souhaitaient.




Malgré un contre-temps technique dû à une coupure d’électricité au moment de l’installation, l’équipe a su faire preuve de sang-froid et de réactivité. L’alimentation rétablie, ils ont pu finaliser leur installation à temps !
Le premier passage du jury dans la matinée s’est bien déroulé. « J’étais assez stressée au début, puis le premier passage du jury s’est bien passé, donc je me sens mieux », confie Clémence. Un membre du jury, spécialiste de la voie urbaine, a été impressionné par la pertinence du projet.

Un second passage du jury a eu lieu l’après-midi, avant que les élèves ne puissent profiter d’une visite libre des expositions de la Cité des sciences, offerte par l’organisation pendant les délibérations.




Avant l’annonce des résultats, une conférence en auditorium a rassemblé tous les participants autour d’une table ronde avec : Arwenn Semplicini et Guillaume Dablin, anciens lauréats OSI, et Sylvie Retailleau, professeure à l’Université Paris-Saclay et ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Arwenn et Guillaume ont témoigné de ce que leur a apporté l’expérience des OSI : davantage de confiance en soi, la capacité à prendre la parole en public, à s’exprimer clairement à l’oral, à travailler en équipe et à mener un projet de bout en bout.
Sylvie Retailleau a souligné l’importance d’oser sortir de sa zone de confort et de s’engager dans des projets porteurs de sens. Elle a insisté sur la valeur de l’erreur comme moteur d’apprentissage : « Oser se tromper, c’est apprendre à apprendre ». Elle a également salué la richesse de la diversité des profils et des sensibilités représentées, et a encouragé les jeunes filles (représentant 22% des candidats) à s’engager dans les sciences en affirmant qu’il est essentiel de croiser les regards pour faire progresser la recherche et l’innovation.
Malgré le niveau des projets remarquable de cette année et la forte concurrence (800 équipes participantes, 3500 lycéens, 26 finales académiques/régionales), l’équipe ISM n’a pas démérité. Si elle ne figure pas dans le trio gagnant, elle a remporté le prix ALTEN de l’ingénierie, un prix récompensant l’excellence technique et l’engagement du projet.

Lorsque le nom de l’équipe a été annoncé, leurs camarades de classe présents dans la salle ont laissé éclater leur joie, brandissant des pancartes préparées à l’avance et lançant des cris de victoire. Une belle reconnaissance pour un travail soutenu tout au long de l’année !

Ce projet restera gravé dans les mémoires. Les élèves ont vécu une expérience humaine et scientifique intense, développant autonomie, esprit d’équipe, créativité et rigueur. Très fière de ses élèves, la professeure de SI a reçu à la fin de la journée des cadeaux et une carte de remerciement signée de toute la classe, un geste qui l’a émue.
Et maintenant ? Objectif 2026 ! Cette belle réussite donne déjà envie de poursuivre l’aventure et de continuer à faire rayonner l’ISM. Rendez-vous l’an prochain pour de nouveaux défis, et qui sait, une nouvelle victoire !

